
Modélisation de l’impact du risque physique et de transition sur la solvabilité des banques
Risk & Finance
sur quoi travaille-t-on ?
Pourquoi travaille-t-on sur ce sujet ?
Les banques doivent désormais pouvoir justifier qu’elles répondent aux exigences ESG afin que le système financier concoure à l’évolution de l’économie globale en devant :
- Une finance qui accompagne la transition énergétique vers une économie moins carbonée et aide les activités à faible impact écologique et dissuade les activités polluantes ;
- Une finance qui ne repose pas uniquement sur des critères financiers et de court terme, capable d’aider des projets qui facilitent l’inclusion des personnes plus fragiles et /ou qui prennent en compte les intérêts de moyen et de long terme ;
- Une finance qui soit «gouvernée» de manière plus transparente, plus diverse dans les membres qui la compose et dans ses schémas de pensée.
Dans cette transition vers une Finance plus durable, le volet d’accompagnement de la transition énergétique présente un enjeu essentiel. D’une part, le réchauffement climatique génère des phénomènes météorologiques de grande ampleur et plus fréquents qui pourraient déstabiliser les tissus économiques locaux et conduire à l’érosion de la valeur des actifs. D’autre part, les politiques de lutte contre le réchauffement climatique pourraient également fragiliser le système financier si la transition vers une économie bas-carbone était trop soudaine ou trop tardive, dégradant ainsi la valeur des actifs financiers.
C’est pourquoi, les acteurs financiers sont invités à mettre en place rapidement les dispositifs internes nécessaires pour assurer le suivi de ce risque et son atténuation.
Dès lors, trois types de risques sont à mesurer pour les acteurs financiers, dont les banques :
- Le risque physique : il englobe les risques résultant des dommages directement causés par les phénomènes météorologiques et climatiques. Le risque physique mesure l’impact direct du changement climatique sur les personnes et les biens (sécheresses, inondations, etc.).
- Les risques de transition : ils résultent des effets de la mise en place d’un modèle économique bas-carbone. Plus précisément, d’une modification du comportement des agents économiques et financiers en réponse à la mise en place de politiques énergétiques ou de changements technologiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- Le risque de responsabilité : il correspond aux compensations qu’une personne morale pourrait être conduite à payer au cas où elle serait jugée responsable de dommages causés par les conséquences du changement climatique.
que fait-on concrètement ?
CHERCHEUR

Guillaume FLAMENT (Doctorant)
Guillaume a rejoint le Square Research Center dans le cadre de sa thèse de Doctorat menée en partenariat avec l’ENSAI (Bourse CIFRE). Diplômé de cette même école en 2020, il souhaite depuis longtemps intégrer le monde de la R&D. Pour se faire il a choisi de suivre l’offre de formation par la recherche de l’ENSAI, qui propose un master de mathématique pure en partenariat avec l’université de Rennes et l’ENS. Il décide de faire ses stages universitaires au sein de laboratoires de recherche, à Polytechnique Montréal et à l’INRIA, dans lesquels il étudie l’apprentissage par renforcement. Conscient des enjeux majeurs auxquels l’humanité doit faire face pour résoudre et s’adapter au changement climatique, il souhaite à l’issue de ce parcours mettre ses compétences au service de la compréhension et de la modélisation de cet enjeux. Ainsi, il décide d’intégrer Square et son programme de R&D appliquée pour aider à mieux intégrer et modéliser les risques physiques et de transition dans le domaine bancaire.