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Finyear

– le 15 février 2022

Trois principes fondamentaux de la technologie blockchain peuvent apporter des avantages dans le fonctionnement des entreprises. Ces principes sont :

  • L’Immuabilité : une fois qu’un échange de données a eu lieu sur un réseau blockchain, il n’est pas modifiable sans laisser de trace numérique. Il n’est pas possible de cacher ou fausser l’empreinte numérique laissée par l’échange.
  • Le Pair à pair : ce principe permet de réaliser des échanges directs de l’émetteur vers le récepteur sans un tiers de confiance qui garantirait la transaction. Il permet de désintermédier les transferts.
  • La Décentralisation : il y a deux aspects majeurs liés à la décentralisation. Le premier est que la totalité des données peut être répartie sur l’ensemble des serveurs constituant le réseau, ce qui apporte une sécurité plus résiliente (surtout pour les réseaux publics). Le deuxième est que l’accessibilité aux services peut être plus démocratisée, il suffit d’une connexion internet pour la plupart des cas.

Deux de ces trois principes peuvent apporter d’importants avantages dans l’activité des entreprises : l’immuabilité et le pair-à-pair. Ces deux principes apportent sécurité, transparence, traçabilité et optimisation opérationnelle et financière.

Sécurité, transparence et traçabilité

Une base de données “blockchainisée” garantit la sécurité des données clients/fournisseurs sur tous les registres, que ce soit au niveau des produits ou services existants ou bien de nouveaux projets en cours de développement. De la même façon, le suivi de la traçabilité des entrées et des sorties de marchandises sera “indélébile”, à condition que les données soient suffisamment décentralisées et que l’architecture IT soit correctement adaptée au besoin. La confidentialité et la sécurité des données prendront un tout autre niveau et seront gage de fiabilité pour les parties prenantes concernées. Ceci sera possible grâce à une meilleure maîtrise des flux de données produites par l’activité de chaque organisation.

Comme pour les données relatives aux clients, les données internes bénéficieront du même niveau de protection. Les services en charge de la sécurité des données verront les risques de fuites de données se réduire significativement. La différence fondamentale entre les serveurs centralisés et des informations sur une blockchain est que, pour dérober le serveur centralisé, il suffit d’une attaque bien réussie pour siphonner l’ensemble des données, alors que, sur la blockchain, il faut pirater le système donnée par donnée, ce qui rend les attaques beaucoup moins rentables pour les hackers, donc beaucoup moins susceptibles de se produire.

Exemples d’utilisation :

  • Carrefour développe « la blockchain alimentaire » dans le cadre de la traçabilité de ses fournisseurs et de ses produits. Ils sont pionniers dans ce domaine.
  • Voter électroniquement grâce à la blockchain. La mairie de Neuilly-Sur-Seine tente le pari de faire participer les citoyens dans la vie de la communauté grâce à cette technologie.

Optimisation opérationnelle et financière

Un des avantages dont toute organisation pourrait bénéficier est l’aspect pair à pair car cette technologie permet de désintermédier les échanges. Cette suppression du “middle man” aura comme conséquence la réduction du nombre d’acteurs dans une chaîne de valeur, ce qui permet d’améliorer la rapidité des échanges aussi bien que de réduire des coûts. Ces caractéristiques multipliées à l’échelle ont le potentiel d’amener l’efficacité opérationnelle et financière à un niveau encore méconnu à ce jour. Ceci est aujourd’hui possible grâce à l’implémentation des Smart Contracts, qui permettent d’automatiser des échanges de tout type et à moindre coût.

Exemple : Blockchainiser un processus de remboursement / dédommagement dans les assurances. Concrètement, si on prend le cas d’un agriculteur qui a subi des dégâts d’inondation, il pourrait se faire indemniser presque « instantanément » une fois les dommages causés grâce à des Oracles qui relèveraient les dégâts via des capteurs déjà placés sur les terrains. L’indemnité serait versée sans avoir besoin qu’un expert passe constater les dégâts et rédige un rapport pour la validation du déblocage de l’assurance.

En conclusion, pour qu’un projet Blockchain réussisse, il convient de prendre exemple sur les early adopters, voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Il faut également savoir déterminer quel type de blockchain peut éventuellement améliorer le business (publique, privée, consortium, etc). Il ne s’agit pas de faire pour faire s’il y a peu ou pas d’intérêt légitime à l’utilisation mais de vérifier si la blockchain est-elle applicable/pertinente dans le domaine d’activité ou le projet envisagés. Répondre à cette question préliminaire le plus objectivement possible accroît les chances de réussite.

Par Ricardo Suarez, Consultant Senior Square Management.

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