
Les Echos
– le 8 juillet 2022
Enfin, le MACF ainsi esquissé va à l’encontre du principe d’une taxe carbone telle que préconisée par Pigou. Une taxe « pigovienne » revient en effet à faire disparaître une externalité négative (ici les émissions de CO2) en créant un marché donnant un signal-prix, et en allouant les sommes récoltées au financement des mesures visant à combattre l’externalité négative, en l’occurrence les énergies vertes et la recherche. Or il est prévu d’utiliser le MACF pour rembourser une partie de l’emprunt contracté au cours de la crise du Covid et financer le Fonds Social européen.
Au final, ces limites en reviennent à un problème de fond : refuser que la transition énergétique à un coût que tout le monde finira par payer car, comme le dit l’économiste Christian Gollier, la transition énergétique sans coût est une utopie.
Par Anna Souakri Chercheure Square Research Center et à l’ESCP Business School et Jean-Marc Daniel Professeur émérite ESCP Business School.
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